Stérilisation : définitive, mais loin d'être la fin

De nos jours, nous avons beaucoup de mal avec la finalité. Beaucoup trop de possibilités s'offrent à nous. Si je prends une décision, je m'engage dans cette direction, si je prends une autre décision, ce sera une autre direction. Certaines décisions sont certes déterminantes, mais elles peuvent encore être élargies ou modifiées après coup. Même dans le choix d'un partenaire, toutes les possibilités restent ouvertes. Je peux me séparer si je trouve un autre partenaire, un meilleur partenaire. Et c'est justement le problème qui fait qu'il est de plus en plus difficile aujourd'hui de trouver l'amour pour la vie ou de garder sa relation. C'est ce que montre le taux élevé de divorces. Même le serment de fidélité "jusqu'à ce que la mort nous sépare" n'est plus guère valable aujourd'hui.

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Comment se protéger ? Cela peut devenir un problème à long terme pendant les rapports sexuels !

D'autres décisions, en revanche, ne peuvent plus être annulées, ou seulement dans des conditions particulières, si je devais changer d'avis à l'avenir. Est-ce que je décore mon corps avec un tatouage ? Le faire enlever plus tard est compliqué, coûteux et n'est pas sûr à 100%. Que fait-on alors lorsqu'il s'agit de notre capacité à procréer ? Beaucoup de gens considèrent la procréation comme LE but de la vie. La stérilisation, en tant qu'intervention irréversible, est une très bonne méthode de contraception, mais c'est aussi une étape qui doit vraiment être bien réfléchie. Mais il convient tout d'abord de balayer quelques préjugés.

Stérilisation et castration : ne les confondons pas !

Stérilisation ? Castration ? Les deux termes sont souvent confondus, ce qui est source de confusion et de préjugés. J'en fais l'expérience dans un tout autre contexte, à savoir lorsqu'il s'agit de mon chien Alma. "Est-il stérilisé ?", me demande-t-on alors. "Non", réponds-je, "il est castré". Viennent ensuite des réponses comme "Je croyais qu'on ne pouvait castrer que les mâles" ou "Ce n'est pas la même chose" ? Pour l'amour du ciel, non ! Mais avec de telles questions, je comprends d'où viennent les préjugés.

Lors de la stérilisation, on coupe "seulement" les canaux déférents ou les trompes de Fallope. Chez les femmes, l'intervention s'appelle ligature des trompes, chez les hommes, vasectomie.

  • Rien ne change dans la sexualité, le corps et l'équilibre hormonal. Seuls les spermatozoïdes et l'ovule se voient bloquer le chemin vers leur destination. L'intervention ne modifie même pas l'aspect de l'éjaculat qui est, comme auparavant, joyeusement expulsé lors de l'orgasme. La comparaison avec les balles à blanc n'est donc pas pertinente. On continue à tirer des munitions, mais elles ne sont plus tranchantes. Et les spermatozoïdes sont ensuite biologiquement dégradés par le corps. L'engorgement du sperme appartient donc au royaume des préjugés et des contes de fées.

L'intervention est plus simple chez l'homme que chez la femme, car les cordons spermatiques sont accessibles par la peau. Selon Pro Familia, les complications sont plutôt rares. En revanche, la ligature des trompes peut présenter davantage de difficultés. Le cycle mensuel et tout ce qui y est lié ne sont toutefois pas modifiés, pas même la capacité à atteindre l'orgasme.

La différence avec la castration

La castration, en revanche, a des conséquences importantes. Chez mon chien, cela ne se voit pas. Du moins, c'est ce que je crois. Mais qui sait, c'est peut-être pour cela qu'elle est si sage.

  • Si l'on castre un homme ou une femme, cela se remarque tout à fait. Après tout, on enlève les gonades, c'est-à-dire les testicules et les ovaires. Chez les hommes, le désir sexuel et la capacité d'érection peuvent notamment être affectés, car la majeure partie de l'hormone sexuelle masculine, la testostérone, est produite dans les testicules. A cela peuvent s'ajouter un manque de motivation, des dépressions et une moindre disposition à l'agressivité.

Les hommes castrés hantent l'histoire en tant que gardiens de harem. En outre, la castration chimique se retrouve toujours sous les feux des médias lorsqu'il s'agit de traiter des délinquants sexuels.

  • En revanche, une femme est ménopausée lorsqu'on lui enlève les ovaires. Autrefois, les opérations totales avec ablation de l'utérus et des ovaires étaient très répandues. Aujourd'hui, on regarde de très près ce qu'il est possible de conserver afin de perturber le moins possible la vie d'une femme.

Tout est une question de tête

Donc, encore une fois, la stérilisation et la castration sont deux interventions très différentes. Celui qui s'intéresse à la thématique et s'informe raisonnablement le découvrira rapidement. Quand il s'agit de contraception, c'est toujours la stérilisation. Et celle-ci ne change rien, du moins sur le plan hormonal, aux sensations sexuelles, au corps ou à la personnalité.

S'il y a des problèmes, ils ont généralement lieu dans la tête et tournent souvent autour de la question suivante : "Sans la capacité de concevoir ou de porter des enfants, suis-je encore un vrai homme ou une vraie femme ?" Je répondrais clairement par l'affirmative. Mais celui qui n'est pas sûr à ce sujet devrait en tout cas commencer par clarifier cela très précisément pour lui-même.

La décision doit être mûrement réfléchie.

En outre, il faut être sûr qu'il n'y a pas de désir d'enfant refoulé. Car ce sont précisément ces questions non résolues qui peuvent nuire à l'image de son propre corps et avoir des répercussions sur la santé sexuelle. Il est donc préférable d'attendre avant de prendre la décision de se faire stériliser si l'on a ne serait-ce qu'une once de doute en soi. Et bien sûr, l'âge joue également un rôle. Plus une personne est jeune, plus il est probable qu'un changement fondamental intervienne dans sa vie et dans son amour. Le désir d'enfant peut aussi se manifester plus tard. Mais si l'on est sûr de soi, on trouve ici une méthode de contraception très sûre, durable et sans effets secondaires.

Une petite précision : la stérilisation ne protège pas contre les infections sexuellement transmissibles ! Les préservatifs restent le meilleur choix.

Anja Drews - Educatrice sexuelle diplômée pour ORION