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Accident de voiture : comment une mère doit faire face à la mort de son fils
Dans la nuit de la Saint-Sylvestre 2011, le fils aîné de Flor Schmidt est renversé par une voiture et succombe peu après à l'hôpital à ses graves blessures à la tête. Lisez toute l'histoire.

Accident mortel
Le bonheur, c'est quand le cœur fait des bonds. Le bonheur, c'est la légèreté, l'émerveillement. Le bonheur est toujours dans le présent, il ne connaît ni passé ni avenir. Le bonheur ne se préoccupe pas de la situation dans laquelle tu te trouves. Il regarde seulement si tu aimes et si tu es ouvert à te laisser toucher". Lorsque Flor Schmidt laisse ses pensées s'écouler lors d'une pause avec son cours de yoga et qu'elle trouve ces mots chaleureux, elle est elle-même surprise. Quelques années auparavant, elle a vécu la pire chose qui puisse arriver à une mère : Dans la nuit de la Saint-Sylvestre 2011, son fils aîné est renversé par une voiture sur une route de campagne, à quelques mètres seulement de la maison familiale. Nicolai succombe peu après à l'hôpital à ses graves blessures à la tête.
Le 23 décembre, la famille avait encore fêté son 17e anniversaire. L'appel est arrivé peu après minuit. Un ami de Nico est au téléphone. Il dit qu'il y a eu un accident et que Nico est à l'hôpital. Pour Flor et son mari Hubertus, le temps s'arrête à ce moment-là. Leur fils est gravement blessé et doit être opéré. Au petit matin, les médecins n'ont plus d'espoir. Nico va mourir. Un océan de peur, de colère et de désespoir submerge Flor. Mais lorsqu'elle tient la main chaleureuse de son fils aux soins intensifs, un amour inconditionnel, comme elle n'en a jamais ressenti auparavant, s'ajoute soudain à sa douleur. De l'amour pour Nico, pour son deuxième fils Casimir, pour son mari et pour toutes les personnes qui l'entourent et qui sont venues lui dire adieu.
Le difficile travail de deuil
La mère se laisse aller à l'émotion : "Dans tout ce que je faisais désormais, je me laissais guider par ce sentiment. Je me sentais étrangement guidée, en sécurité". La première décision pour laquelle elle se fie à son intuition avant de laisser partir le corps de Nico est de faire don de ses organes et de donner ainsi la vie à plusieurs étrangers. Une fois la famille de retour à la maison, la perte est omniprésente. "Nous ne pouvions pas imaginer que nos cœurs continueraient à battre, que nos vies continueraient. Il était impossible que le temps continue d'avancer, sans cette partie qui avait rendu notre famille complète".
Pourtant, les aiguilles de l'horloge avancent inexorablement. Une nouvelle journée commence toujours, qui doit être vécue, qui doit être vécue. La sollicitude des amis et de la famille d'Hubertus les porte tout au long des semaines qui suivent l'enterrement. "Nos amis ont veillé à ce que nous ne soyons jamais trop longtemps seuls avec notre douleur". Ils passent avec de la nourriture et pour parler, partager leur propre tristesse. Les amis et camarades de classe de Nico rendent également souvent visite à la famille. La mère sent à quel point les traces laissées par son merveilleux fils dans le cœur des gens sont grandes. Au lieu de se cacher, Flor laisse la douleur s'exprimer. Elle fait face à l'horreur, pleure lorsque la nostalgie devient envahissante et apprend qu'elle ne doit pas se laisser dominer par toutes ces questions sans réponse sur le "et si".
C'est l'un de ces jours qu'elle envoie pour la première fois une lettre à l'adresse électronique de Nico. Un des nombreux messages dans lesquels la mère laisse couler ses pensées, tout son amour et ses questions. Il faudra longtemps avant qu'elle n'ouvre plus son ordinateur portable avec le bref espoir d'une réponse, d'où que soit Nico maintenant. Bien sûr, la mère sait que cela n'arrivera pas. Mais Flor veut rester ouverte à ses sentiments, qui font infiniment mal, mais qui lui permettent aussi d'être toujours très proche de son fils. Elle accepte les pensées de ses confidents, de sa guérisseuse qui s'occupe de son mal de dos contre lequel aucune piqûre des médecins ne veut l'aider, et aussi d'autres personnes endeuillées qui croisent toujours son chemin comme par hasard. Pas à pas, elle avance vers une nouvelle vie, dans laquelle Nico n'est plus là, mais est toujours avec elle. "Je peux sentir que l'amour ne s'arrête pas avec la mort, que rien au monde ne peut m'empêcher de continuer à t'aimer", écrit-elle dans un e-mail. Faire son deuil, c'est regarder attentivement les obstacles, et non les ignorer, "sinon on trébuche toujours dessus".
Flor Schmidt partage aujourd'hui son expérience avec d'autres personnes concernées dans le cadre de conférences et en tant qu'aumônière : "Le deuil pèse lourd sur ma poitrine. J'essaie de respirer à travers lui. Comme je l'ai appris. Viens, douleur, je n'ai plus peur de toi. Je te supporte parce que je sens qu'il y a quelque chose en moi qui est plus fort que toi".
Conseil pour le livre : dans "Weiter als das Ende", Flor Schmidt décrit en termes très personnels son parcours de deuil et montre, par de précieux aperçus, à quoi peut ressembler et fonctionner le travail de deuil.
Date : 14.01.2021
