
Qu'il s'agisse d'infirmiers, de thérapeutes, d'éducateurs, de sages-femmes ou d'aides-soignants pour personnes âgées, une personne active sur dix en Allemagne travaille dans le secteur social. Il est clair qu'ils jouissent d'un grand prestige dans notre société, mais ils ne peuvent pas en acheter. C'est effrayant : rares sont ceux qui arrivent à joindre les deux bouts avec leur salaire.
Des voies de formation claires
Les experts attribuent cette situation à deux facteurs : d'une part, la professionnalisation tardive des métiers sociaux joue un rôle. Alors que l'artisanat impose depuis des siècles des parcours de formation clairs, l'opinion selon laquelle tout le monde peut éduquer ou soigner a longtemps prévalu chez nous.
Les femmes toujours désavantagées
Ce n'est que dans les années 70 que l'on a reconnu que les professions sociales nécessitaient de nombreuses connaissances de base différenciées - et une formation solide. A cela s'ajoute le fait que les professions sociales sont des métiers classiquement féminins - et que les femmes sont toujours désavantagées en termes de salaire, même au 21e siècle.
Pourtant, les métiers du social sont en plein essor ! De plus en plus d'Allemands auront besoin de soins, et la garde d'enfants devient également un sujet de préoccupation de plus en plus tôt. Le ministère fédéral de la Famille estime qu'il manque déjà 14.000 éducateurs et 16.000 assistantes maternelles. Dans les soins aux personnes âgées, il manque même 52.000 personnes qualifiées - et compte tenu du vieillissement constant de la population, il faut s'attendre à une pénurie de 260.000 soignants d'ici 2025.
Des salaires plus élevés, de meilleures conditions de travail
Mais pour que davantage de jeunes optent à nouveau pour les professions sociales, il faut que certaines choses changent : des salaires plus élevés, de meilleures conditions de travail, des possibilités de promotion. La reconnaissance fait également défaut. Pourtant, ces personnes accomplissent des choses incroyables : elles aident les personnes dans le besoin, les protègent des dangers, préservent leur bien-être, soutiennent leur famille. Ils éduquent nos enfants, accompagnent nos parents jusqu'à la mort. Ils font plus que leur travail - ils remplissent des vies avec leur cordialité et leur dévouement.