
Si les sucs gastriques remontent dans la gorge dans le sens inverse de leur écoulement, cela peut devenir douloureux et entraîner une œsophagite (inflammation de l'œsophage), voire un cancer de l'œsophage sur plusieurs années. C'est pourquoi on a souvent rapidement recours à des bloqueurs d'acide. Mais beaucoup de patients l'ignorent : Ce n'est pas toujours un excès d'acidité qui est en cause - un manque d'acidité provoque aussi souvent des ennuis.
Reflux : l'excès est mauvais, mais le manque l'est aussi
Un reflux peut en effet avoir plusieurs causes. Lorsque l'estomac produit trop d'acide, il déborde pour ainsi dire. Parfois, la quantité d'acide gastrique est correcte, mais la musculature de l'œsophage est trop molle pour assurer un mouvement constant vers le bas. Ou le sphincter gastrique ne fait pas son travail correctement - l'acide peut alors s'échapper, surtout en position couchée. Si le suc gastrique est trop basique, les aliments sont mal décomposés et fermentent, les acides remontent sous forme de gaz. Insidieux : les brûlures d'estomac d'avertissement sont souvent absentes. Les symptômes de ce "reflux silencieux" sont par exemple l'enrouement, le besoin de se racler la gorge et la toux persistante.
L'œsophage brûle : le traitement dépend de la cause.
Le gastro-entérologue utilise une gastroscopie pour déterminer si le sphincter fonctionne et si l'œsophage ou le pharynx sont irrités. En outre, une mesure du pH doit être effectuée, car l'acidité détermine le traitement. Pour diagnostiquer un reflux silencieux, la mesure dans la gorge peut également être utile : une sonde est introduite par le nez et mesure ensuite la concentration d'acide dans l'air expiré pendant 24 à 48 heures. Dans tous les cas, il faut éviter l'alcool, le sucre, les aliments gras et épicés! Il est également préférable de dormir sur le côté gauche ou sur le dos avec le torse légèrement surélevé - ainsi, l'estomac reste calme pendant la nuit.