
Tout le monde ne sait pas immédiatement que ce type de pet, également appelé "flatus vaginal" dans le jargon médical, est un sous-produit de l'acte sexuel. Car, comme chacun sait, ce qui entre doit aussi ressortir. Et dans ce cas, il le fait surtout en émettant des bruits forts. Les amants et amantes expérimentés en sourient et continuent tout simplement. Mais pour les débutants ou les couples qui viennent de tomber amoureux, c'est un domaine difficile. Que faire ?
L'évitement du pet entraîne une diminution du plaisir
Heureusement, il y a des bons conseils pour tout. C'est bien sûr le cas ici. Mais ces conseils sont-ils vraiment utiles ? Je me suis penché sur la question pour vous.
1. est-ce que cela aide si la partenaire est couchée en haut ?
La femme devrait être couchée en haut et pourrait ainsi bouger de manière à ce qu'il n'y ait "pas de vide" et que l'air ne soit pas poussé en elle de cette manière. Cela signifierait donc que la position à califourchon resterait à l'avenir la seule position pour les âmes sensibles. Et notre liberté de mouvement serait également fortement limitée. Il ne faut surtout pas bouger les fesses trop haut, pour que le pénis ne voie pas le jour. Car de l'air pourrait alors pénétrer dans le vagin.
Je dirais que ces pensées entraînent des mouvements crispés et que les crispations ne favorisent vraiment pas le plaisir. Pas de pets contre pas de plaisir. Hum. Je sais ce que je choisirais.
2. est-ce que cela aide s'il ne sort pas trop son pénis ?
Bien sûr, il ne doit pas non plus sortir son pénis trop loin, dit-on. Car cela favorise aussi l'introduction de l'air extérieur dans le vagin. Ou dans l'anus.
Oui, c'est vrai. Mais ce mouvement ne fait-il pas aussi partie du sexe? Tout en dehors, tout en dedans ? Des mouvements délicieusement longs ? Doit-on vraiment se retenir uniquement pour éviter d'éventuels désagréments ?
3. est-ce que cela aide de mettre un doigt dans le vagin de temps en temps ?
Le conseil suivant n'est guère meilleur : l'un des deux devrait introduire de temps en temps un doigt dans le vagin. L'air accumulé pourrait ainsi s'échapper. Une compensation contrôlée de la pression, pour ainsi dire.
Wow, ça a l'air vraiment érotique. "Attends une seconde, je dois relâcher la pression". Pffffft. Comme sur un matelas pneumatique déjà presque vide, l'air indésirable s'échappe presque sans bruit. Ou comme dans un bocal. Après tout, ça ne fait que plop. Mais jusqu'où le doigt doit-il aller ? Et quand exactement ? Et puis, le pénis est déjà à l'intérieur. Pour l'anus, j'imagine que c'est très amusant. Une double pénétration, pour ainsi dire.
4) Les rapports sexuels doux sont-ils utiles ?
Ok, pour éviter les pets, il faut faire l'amour en douceur, dit-on encore. Car une pénétration sauvage et agressive, profonde et rapide, augmente la probabilité de fuite d'air.
C'est vrai, mais c'est dommage, car parfois, c'est justement ce genre de sexe qui procure le plus de plaisir ! "Prends-moi, baise-moi" fait donc partie du passé. Encore un moyen de ne pas s'amuser et d'éviter tout embarras ?
5. est-ce que le fait de ne pas avoir le visage plus bas que les fesses aide ?
Pour les femmes, il existe un autre conseil : ne pas avoir le visage plus bas que les fesses. Cela permet de faire entrer plus d'air dans l'ouverture du corps.
Je ne peux pas expliquer physiquement pourquoi il en est ainsi. Embrasser en position à califourchon n'est donc pas possible, car les fesses pourraient effectivement être plus hautes. D'un autre côté, elle ne doit de toute façon pas remonter trop haut avec ses hanches, car le pénis pourrait alors sortir trop loin, ce qui entraînerait à nouveau une augmentation de l'air (voir conseil 1). Et attention : même si elle s'appuie sur les avant-bras dans la position du chien, les fesses remontent et le visage descend. Mais cela n'a pas d'importance, car cette position n'est de toute façon plus possible.
Laissez l'air s'échapper et amusez-vous !
Quelle est donc la leçon à en tirer ? Éviter les pets vaginaux est bon pour l'oreille, mais mauvais pour le plaisir. Cela détourne l'attention et transforme le sexe en plaisir contrôlé. Et le plaisir contrôlé n'est jamais drôle. Oui, je sais, un tel pet peut être vraiment gênant et on aimerait l'éviter autant que possible.
Mais ce qui est proposé ici n'est pas une solution sérieuse ! Car cela n'a aucun sens que nous fassions attention à ne pas émettre de bruits en dépit de notre passion. Cela fait partie du sexe ! Le sexe n'est pas une affaire cliniquement propre. Si c'était le cas, nous ne devrions pas non plus transpirer, produire des fluides corporels intimes, faire des expériences dans la région anale ou bramer comme un cerf. Et plus c'est sauvage, plus nous sommes bruyants dans tous les sens du terme. Et ce n'est pas comme si notre vagin faisait du bruit tout seul. Il est évident que deux personnes y participent activement.
Il est donc important que nous soyons conscientes de ces processus physiques. Ce n'est qu'alors que nous pourrons les gérer en toute confiance et rire ensemble de ces petits désagréments physiques.
Anja Drews - Educatrice sexuelle diplômée pour ORION