Les non-fumeurs ont aussi la toux du fumeur : causes et symptômes

Les personnes qui fument depuis des années et qui approchent la cinquantaine ou la soixantaine doivent souvent tousser le matin. Les personnes concernées pensent qu'il s'agit d'une toux de fumeur et pensent que c'est inoffensif. Pourtant, c'est souvent une BPCO qui se cache derrière.

L'abréviation vient de l'anglais et signifie : C = chronic, c'est-à-dire à vie, O = obstructive, c'est-à-dire qui rétrécit les voies respiratoires, P = pulmonary, c'est-à-dire qui concerne les poumons/les voies respiratoires, D = disease (maladie). Comme les bronches des personnes concernées sont rétrécies, elles respirent moins bien.

La toux accompagnée d'expectorations, surtout le matin, et la difficulté à monter les escaliers ou à effectuer d'autres petits efforts sont des signes typiques de cette maladie qui évolue lentement. Les personnes qui la découvrent chez elles devraient plutôt faire contrôler leur fonction pulmonaire. Car si la BPCO n'est pas stoppée, elle progresse jusqu'à la destruction complète des poumons. Le principal facteur de risque pour l'apparition de la maladie est le tabagisme. 15 à 20 pour cent des (ex-)fumeurs développent une BPCO.

Un patient sur trois n'a jamais fumé

Mais même ceux qui n'ont jamais fumé ne doivent pas se croire à l'abri. En effet, un patient BPCO sur trois est abstinent de nicotine. Des scientifiques canadiens ont découvert quels facteurs favorisent la maladie chez les non-fumeurs. Pour ce faire, ils ont évalué les données de plus de 5000 patients.

Risque de poumons prédisposés

De manière générale, on peut dire que si les poumons sont déjà sollicités par d'autres maladies, le risque de BPCO augmente. Ce lien était le plus évident pour l'asthme, qui augmente également le risque de BPCO chez les fumeurs. Les non-fumeurs qui ont été hospitalisés dans leur enfance pour des maladies respiratoires étaient également plus susceptibles d'avoir une BPCO.

Les autres facteurs de risque étaient : Le tabagisme passif et le chauffage au charbon ou au bois, surtout si ces formes de chauffage ont marqué la vie pendant plus de dix ans. La BPCO est moins grave chez les non-fumeurs que chez les fumeurs. Alors que 62 pour cent de ces derniers étaient régulièrement confrontés à des difficultés respiratoires moyennes à sévères, ce chiffre n'était que de 43 pour cent chez les non-fumeurs.