
Comme les chercheurs ont pu le démontrer, les valeurs de la tension artérielle varient fortement pendant la journée, et donc aussi dans le cabinet médical. Environ 15 % des participants avaient des valeurs beaucoup plus basses chez le médecin que lors d'une mesure ultérieure de longue durée. Lors de cette mesure, le patient porte le tensiomètre sur lui pendant plusieurs heures. Ce curieux phénomène s'appelle la tension artérielle masquée. Il existe également l'effet blouse blanche. Ici, c'est le contraire qui se produit. Les valeurs sont plus élevées parce que le patient est excité. Comme l'explique la Ligue allemande contre l'hypertension (DHL), il faut au moins trois mesures médicales sur deux jours différents pour savoir ce qu'il en est réellement de la tension artérielle. En outre, il convient de prendre en compte les valeurs que les patients mesurent eux-mêmes à la maison. Si cela ne suffit pas, un contrôle supplémentaire à long terme est utile.
Utiliser un appareil de mesure fiable
Les personnes qui mesurent elles-mêmes leur tension doivent s'assurer que l'appareil est précis. Le label de contrôle de la Ligue contre l'hypertension permet de s'orienter lors de l'achat. Les produits suivants ont déjà obtenu ce label : Aponorm Professionell Touch, Beurer BM 28 et Omron RS2. Une liste détaillée est disponible en ligne ici. Une question se pose en outre : la mise en réseau numérique ne pourrait-elle pas être utilisée dans ce domaine ? Concrètement, cela signifie que l'appareil de mesure envoie automatiquement les données au médecin. Là, elles sont comparées à des valeurs limites. Si les valeurs sont trop élevées, le patient est averti. Le nouveau projet européen EUSTAR vient d'être lancé, dans le cadre duquel l'utilité d'une telle mise en réseau est examinée. L'espoir est qu'elle contribue à améliorer les résultats des traitements et à éviter les hospitalisations.
Les applications de santé pour smartphone qui indiquent la tension artérielle sont également une innovation. Mais il n'est pas toujours clair si elles suivent les directives pour les médecins et si les données sont protégées. C'est pourquoi la Ligue contre l'hypertension prévoit un certificat. On ne sait pas encore quand les premières applications le porteront.