
De nouvelles portes, du carrelage dans la salle de bain ou un chauffage à économie d'énergie : il y a de nombreuses raisons pour lesquelles le loyer peut soudainement augmenter. Mais même sans rénover ou moderniser quoi que ce soit, de plus en plus de bailleurs augmentent les coûts de leurs locataires existants. Mais ont-ils le droit de le faire sans raison ?
Augmentation du loyer après une rénovation : pas plus de onze pour cent
Après une rénovation ou une modernisation, les coûts peuvent être répercutés sur les locataires. Les mesures doivent toutefois améliorer la qualité du logement ou permettre de réaliser des économies d'énergie, de sorte que les réparations et les mesures d'entretien normales n'en font pas partie. Au total, seuls onze pour cent des coûts par an au maximum peuvent être répercutés sur le loyer. Tant la rénovation que l'augmentation du loyer doivent être annoncées au préalable par le bailleur, y compris les détails (durée, ampleur, etc.).
Droit de résiliation spécial
En cas d'augmentation du loyer dans le cadre d'une modernisation, le locataire a un droit de résiliation spécial. Dès que le locataire a connaissance de l'augmentation de loyer, il peut résilier le bail pour la fin du mois suivant, avec effet au mois suivant. Exemple : vous recevez l'augmentation de modernisation le 24 septembre, la résiliation a lieu dans le délai prévu, à savoir le 31 octobre. Celle-ci prend effet le 30 novembre. Il est donc important de respecter ce délai !
Tout dépend de l'indice de référence des loyers
En cas d'augmentation générale des loyers, le bailleur doit toujours se référer à l'indice des loyers. Celui-ci donne des informations sur les loyers pratiqués dans votre localité. Vous pouvez obtenir ce document auprès de l'association des locataires, de "Haus und Grund" ou de la municipalité. Si la demande est nettement supérieure à l'aperçu locatif, vous pouvez, en tant que locataire, faire opposition à l'augmentation de loyer.
Augmentation du loyer : de combien le loyer peut-il être augmenté ?
Si moins de 15 mois se sont écoulés entre votre emménagement et la dernière augmentation de loyer, la demande n'est pas valable. En outre, il existe ce que l'on appelle le plafond. Cela signifie que les coûts ne peuvent pas être augmentés d'un coup pour atteindre le loyer habituel du quartier, l'augmentation de loyer maximale autorisée est de 20 %. Dans les zones d'habitation tendues, par exemple dans les grandes villes, l'augmentation ne peut pas dépasser 15 pour cent.
Un délai de réflexion de deux mois
Le bailleur a besoin de votre accord pour l'augmentation du loyer. Vous devez le lui donner si les trois facteurs pertinents que sont l'indice de référence des loyers, le délai de blocage de 15 mois et la limite d'augmentation ont été respectés. Vous disposez de deux mois pour vérifier cela. Si vous n'êtes pas d'accord avec l'augmentation de loyer, le propriétaire dispose à nouveau de trois mois pour intenter une action en justice. S'il ne le fait pas, sa demande devient caduque.
Augmentation du loyer après un changement de propriétaire
Tout d'abord, vous pouvez respirer, car le nouveau propriétaire n'a pas le droit de modifier ou de résilier les contrats de location existants. Mais si la dernière augmentation de loyer remonte à plus d'un an, il peut alors augmenter le loyer.